Jour J bis + 2

Salut les bloggeurs, salut les bloggeuses,

De nombreux événements se sont déroulés depuis notre dernière intervention sur ce site. Il me sera, je le pense, difficile de vous fournir un compte-rendu exhaustif de notre entreprise, mais je veillerai à accomplir cette tâche avec la sincérité et la modestie qui siéent si bien à l’écriture des chroniques.

Notre arrivée à Nuremberg a réellement été une succession d’agréables surprises. Les quelques heures de trajet qui séparent Trèves de Nuremberg furent mises à profit par Rémi pour tenter de dénicher un couchsurfing. Les vingt premiers messages délivrés furent autant de coups d’épée dans l’eau. Il est d’usage que les voyageurs cherchant une couche contactent leurs hôtes quelques jours à l’avance, afin de faire quelque peu connaissance au préalable. Le problème auquel on a été confronté, c’est que lorsqu’on filait à toute berzingue sur le bitume, il nous était difficile de prévoir la ville et le moment où nous allions arriver : on ne peut contacter les gens qu’au dernier moment, en espérant être accueilli le soir-même, et les refus fusent dès lors à tire-larigot.

La fortune sourit pourtant aux audacieux : après avoir harcelé une trentaine de personnes, Rémi a finalement été contacté par Moritz, qui était opé pour nous accueillir ! Aristote a écrit dans ses Mémoires d’outre-tombe : « Le vrai bonheur coûte peu ; s’il est cher, il n’est pas d’une bonne espèce ». Et de fait, ce Mo’ fut probablement notre meilleur rapport qualité/prix du voyage : canapés en daim pour dormir, petits pains au saumon pour déjeuner, thé au citron/pamplemousse pour se désaltérer… et le tout sans débourser un seul Deutschemark, bref, de deux coups une pierre. Mais ce couchsurfing à Nuremberg, ce n’était pas seulement le Walhalla du campeur, ni le jardin d’Eden de Lucien Baudry de Saunier, c’était avant tout une rencontre exceptionnelle, un échange culturel inoubliable, un tour en VW Camper effréné, etc.

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Le lendemain matin, c’est à partir des conseils avisés de Moritz qu’on entreprend de visiter la ville de Nuremberg de belle heure. Je citerai Rémi de nouveau : « Très joli, très pittoresque, la visite des douves et des anciens remparts m’ont tout particulièrement plu : tant d’audace et d’harmonie dans cette architecture mêlant si adroitement ancienneté et modernisme ! Impossible d’y être indifférent ! ». Pierre s’attardera davantage sur les spécialités locales : « C’est dans la Bitburger et les bretzels au beurre salé que la culture allemande trouve sa richesse ».
Et c’est toujours d’après les recommandations de Moritz que nous avons pris un bus jusque Prague : rapide, efficace, deutsche kwaliteit.

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À bord, on fait rapidement la connaissance du tchèque Thomasch, qui lorgnait depuis un moment sur nos bières allemandes. On a vite remarqué que peu de tchèques maitrisaient l’anglais, et ce Tomasch ne déroge pas à la règle. Armés de Google Traduction, on entame un dialogue assez étrange par ordinateur interposé : le son aseptisé des doigts qui tapotent le clavier remplace celui des habituelles voix enjouées. Nul n’est prophète en son pays, et le gentilhomme ne connaît pas assez Prague que pour nous suggérer une visite guidée. Il écrit « prázdniny, pivo, ženy », et Google nous traduit « des femmes, de la bière et la fête ». Ah, ce coquin de tchèque, on ne l’avait pas vu venir ! Tout engaillardis par nos bonnes tranches de rigolade et les 54° ambiants, la ville de Prague se dévoile sous nos yeux ébaubis…

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