Interview de Lotte sur le projet LESLEC à Gand

Lotte participe au projet LESLEC aux côtés de Tjalle pour Mpact vzw. LESLEC est le nouvel écosystème d’apprentissage pour le partage et la réparation à Gand.

Bonjour Lotte, parlons de LES ! Où en êtes-vous dans le projet ?

Cette année, nous avons surtout travaillé sur la phase exploratoire. C’est assez rare qu’un projet puisse prendre le temps de poser des bases aussi solides. Maintenant, nous entrons dans le vif du sujet avec la rédaction concrète du projet, c’est très excitant !

Qu’est-ce qui a changé depuis la discussion avec Tjalle en septembre ?

Depuis l’interview de Tjalle, nous avons beaucoup travaillé sur la définition de notre objectif. Ce n’était pas encore suffisamment clair pour tout le monde. Or, nous voulons que chacun puisse s’y retrouver, pas seulement les universitaires.

Et cet objectif, c’est quoi exactement ?

Notre but est de faire du partage et de la réparation la norme à Gand. Nous voulons que les initiatives, les indépendants et les habitants collaborent pour y parvenir. Actuellement, nous nous concentrons sur quelques quartiers.

L’objectif du projet est vsiuellement représenté lors d’un atelier.

Votre projet vise à créer un réseau d’apprentissage. Qu’est-ce que ça signifie ?

L’idée est de renforcer les connexions entre les acteurs. On veut vraiment apprendre les uns des autres dans une optique d’apprentissage transformateur, par exemple sur le plan de la communication, de la gestion de bénévoles ou d’un métier spécifique. Ce sont tous des domaines pertinents pour progresser ensemble. Il est aussi crucial d’avoir des lieux pour ces apprentissages. Et évidemment, mieux on se connaît, plus on se renforce, et le réseau peut continuer à grandir.

Cela semble ambitieux ! Quels défis identifiez-vous ?

Nous voulons approfondir l’accessibilité et vraiment toucher tout le monde, peu importe leur histoire. Pour ça, il faut utiliser les bons canaux, car tout le monde ne lit pas le magazine du GMF, par exemple. (Frontaal, le magazine du Gents MilieuFront, ndlr)

Vous organisez un événement en janvier. Dans quel but ?

Cet événement sera une opportunité pour les organisations de réseauter et d’échanger. Pour nous, ce sera aussi l’occasion de faire le point sur nos avancées et de recueillir des idées.

Qu’as-tu appris personnellement jusqu’à présent ?

J’ai beaucoup réfléchi aux réseaux d’organisations, à leur fonctionnement et au rôle de l’individu dans ces structures. Au fait que tu n’as pas besoin de tout savoir, tant qu’il y a quelqu’un dans ton réseau qui a les compétences nécessaires. Nous avons d’ailleurs lu un excellent livre sur le sujet, qui nous a servi de guide dans nos réflexions : « Organisatienetwerken – De organisatievorm van de toekomst » de Patrick Kenis et Bart Cambré.

Y a-t-il des outils qui vous ont bien aidés pour vous lancer ?

Miro. Pour moi, c’est super utile, tu vois vraiment les choses évoluer. Mais pour d’autres dans le groupe, ça peut sembler un peu trop chaotique. Les rencontres en personne fonctionnent aussi très bien. On se réunit soit sur les lieux des initiatives, soit dans les bureaux des porteurs de projet.

Si tu devais choisir une mascotte pour LESLEC, ce serait quoi ?

Une épeire qui tisse sa toile et se place au centre. Chez nous, le centre de la toile, c’est notre objectif commun. Mais ce qui est important, c’est que même sans l’araignée, la toile continue de capturer des insectes ! C’est aussi notre ambition : que ce réseau devienne autonome et continue de fonctionner sans que nous soyons au centre.

Merci pour cette interview, Lotte ! Bonne chance pour la suite !

Plusieurs organisations unissent leurs forces pour lancer un écosystème d’apprentissage à Gand, axé sur l’usage partagé et la réparation. Parmi elles : De Transformisten, Wij Delen, Mpact, Gents MilieuFront (GMF) et LABO vzw. Ce projet bénéficie du soutien d’Europe WSE.