Interview de Tjalle sur le projet LESLEC à Gand

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Plusieurs organisations unissent leurs forces pour lancer un écosystème d’apprentissage à Gand, axé sur l’usage partagé et la réparation. Parmi elles : De Transformisten, Wij Delen, Mpact, Gents MilieuFront (GMF) et LABO vzw. Ce projet bénéficie du soutien d’Europe WSE.

Le projet s’appelle « LESLEC »… Mais qu’est-ce que ça veut dire ?

On a transformé le mot « Leerecosysteem » (écosystème d’apprentissage) en un drôle d’acronyme. Le nom complet est : Leerecosysteem Gedeeld Gebruik en Herstel in Gent, soit « écosystème d’apprentissage sur l’usage partagé et la réparation à Gand ».

Tout le monde sait que Gand, c’est top. Mais on doit quand même te poser la question : pourquoi cette ville ?

D’abord, parce que notre bureau est ici. Ensuite, Gand est une ville où il y a déjà beaucoup d’initiatives de partage et d’économie circulaire. Ce qui manque, c’est une vue d’ensemble, un lien entre tous ces projets. En les connectant, on pourrait donner un coup de pouce à l’écosystème pour qu’il continue à grandir et innover. On se concentre surtout sur les quartiers de Brugse Poort et Dampoort.

Quel est l’objectif de ce projet ?

On veut créer un réseau vivant qui soutienne les initiatives, actuelles et futures. L’idée, c’est d’apprendre les uns des autres et d’échanger. Personnellement, je vois aussi une opportunité de rendre ces projets plus résilients, pour qu’ils dépendent moins des aléas. Pour l’instant, on est en phase exploratoire, donc on verra où cela nous mènera en 2025.

Pourquoi Mpact ? Qu’est-ce que Mpact peut apporter à cet écosystème ?

On avait clairement Cozywheels en tête dès le début. C’est un lien évident, car Cozywheels encourage le partage de voitures et de vélos entre voisins. En plus, Mpact est implanté à Gand depuis 50 ans. On couvre toute la Flandre depuis notre bureau, mais on oublie parfois que Gand est notre point d’ancrage. Si on peut aider d’autres initiatives locales et s’intégrer dans un réseau local, tout le monde y gagne.

Si une organisation veut rejoindre cet écosystème d’apprentissage, quel serait le premier conseil pour bien s’intégrer ?

La première règle du « Fight Club » dans ce cas-ci serait… parlez-en 🙂 Si on n’en parle pas, ça reste sous le radar. Donc, diffusez l’info et faites savoir que ce projet existe !

Quel est l’objet le plus inattendu que tu as vu réparé ou partagé dans ces initiatives ?

Il n’y a pas vraiment d’objet qui m’ait surpris, car je connaissais déjà pas mal d’initiatives. Mais j’ai été impressionné par le système de Klusserette. Ils partagent des outils, mais d’une manière originale : ce n’est pas un système classique d’assurance et de garantie pour la location d’outils. Les outils appartiennent à tous. Si un outil se casse, il suffit de les prévenir, sans payer d’amende, parce que ce sont « nos outils ». Avec ce système, c’est moins effrayant de participer. Cela dit, certains outils se cassent plus souvent que d’autres, et dans ce cas, il y a une petite cotisation supplémentaire en plus de l’abonnement. C’est un système innovant qui fonctionne vraiment bien !

Si cet écosystème d’apprentissage avait une mascotte, ce serait quoi ?

soupire… Une fourmi, peut-être ? Elles travaillent ensemble pour construire des choses incroyables. Et elles savent utiliser leurs « mains » (au sens figuré) !

Merci, Tjalle, pour toutes ces explications sur le projet ! Pour en savoir plus, consultez cet article (en néerlandais). On se retrouve pour une nouvelle interview sur LESLEC avec Lotte, notre collègue de Mpact (Op Wielekes).