Mobilité dans les entreprises : et si on arrêtait de faire semblant ?
Tout le monde est concerné.
Tout le monde doit se rendre au travail, aller chercher des enfants à l’école, voir des amis, … Vivre en somme. Et vivre, c’est aussi pouvoir se déplacer. Aller où on veut, quand on veut. Un sentiment de liberté vendu par les constructeurs automobiles, images de voiture roulant à toute vitesse dans les montagnes à l’appui, mais qui n’est plus du tout celui ressenti par les automobilistes, pour qui le trajet quotidien est souvent devenu un calvaire.
Et pourtant, le discours sur la mobilité des chefs d’entreprises tourne encore parfois autour d’un même mot d’ordre : « il faut construire plus de routes, ajouter des bandes de circulation, ajouter des bretelles d’accès car les gens sont coincés dans les embouteillages ! ». Une façon de penser qui ne nous permettra plus de relever les nouveaux défis, car les experts s’accordent : Encore plus de route = encore plus de voitures. L’équation est simple. Au plus les infrastructures seront confortables, au plus les gens voudront rouler. Et ce nouveau trafic débouchera sur une volonté d’agrandir encore les routes. Un cercle vicieux, encrassé par une mentalité du tout à la voiture.
Encore plus de routes = encore plus de voitures. L’équation est simple.
Aujourd’hui, la mobilité devient un enjeu pour les entreprises. Nous le voyons avec celles qui prennent contact avec nous. Mais ce n’est encore qu’un timide début.
On pourrait le comparer à un autre secteur : ce n’est que dans les années 80 que les entreprises ont pris conscience de l’importance de la communication interne et externe. Aujourd’hui, plus aucune grande entreprise ne peut se passer d’un service com’. Il en sera de même pour la mobilité : quand la bulle éclatera et qu’il sera devenu intenable de rouler seul, chaque entreprise se rendra compte que la mobilité fait partie intégrante de sa stratégie de développement. Car un travailleur qui a du mal à se déplacer ou à arriver au travail, c’est une perte de temps, d’argent, et cela a un impact réel sur la productivité. Passez 1h seul dans les embouteillages et jugez de votre sérénité après l’expérience 😉
Toutefois, certaines entreprises raffolent encore de nouveaux parkings, de belles voitures de société, de larges bandes d’autoroute pour accéder toujours plus vite à leurs sites les plus mal situés. Des exemples concrets montrent pourtant qu’aujourd’hui, nous pouvons faire autrement. L’IBGE – Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement – compte 600 travailleurs et 33 places de parking, utilisables 10 jours par an par personne. Leurs employés n’ont pas pour autant déserté leur poste ! Quant au parking vélo il est sécurisé, abrité et… rempli ! Et les employés qui optent pour ce moyen de transport en sont récompensés : une indemnité vélo au kilomètre, une meilleure santé et du coup… une réduction de leurs jours d’absence (15% de moins comparé à quelqu’un qui vient en voiture).
Chaque matin, c’est 200.000 voitures qui entrent dans Bruxelles. En Wallonie, 82,4% des déplacements[1] domicile-travail se font en voiture. Avec un taux d’occupation de 1,4 passager/voiture, c’est autant de voitures qui pourraient accueillir d’autres navetteurs pour partager un trajet, avoir un impact sur les files quotidiennes et économiser cet argent qui part en fumée.
Toutes les entreprises – et non seulement certaines – doivent se montrer audacieuses et prendre des initiatives pour changer les mentalités de leurs travailleurs et ainsi… leur rendre service. Elles ont un rôle majeur à jouer dans la mobilité quotidienne vu le nombre important de déplacements qu’elles engendrent. L’adoption de nouveaux comportements, petit à petit, transformera le flux quotidien des déplacements individuels qui ont aujourd’hui atteint une limite.
Et on ne vous laisse pas sur votre faim. Car des solutions existent pour les entreprises !
- S’affilier à une base de données de covoiturage et permettre à ses travailleurs de trouver des covoitureurs potentiels pour partager la route, les frais et diminuer le nombre de voitures en circulation. carpool.be
- Offrir la possibilité à ses travailleurs d’utiliser un système de carsharing pour se déplacer, au lieu d’une voiture de fonction. cambio.be
- Mettre en place une indemnité vélo pour vos travailleurs cyclistes. Jusqu’à 0,23€/km, elle est déductible fiscalement.
- Réserver des places de parking aux covoitureurs/construire un parking vélo.
- Rembourser à 100% les transports en commun.
- Offrir un coaching vélo à vos travailleurs pour remettre en selle les plus inquiets
- Disposer d’une flotte de vélos électriques pour les déplacement professionnels.
- Permettre à vos travailleurs de jongler avec un budget mobilité : une plus petite voiture et un vélo de société, un abonnement Villo!, etc…
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[1] Chiffres de 2013